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Par des ambiances chromatiques proches de la peinture des réminiscences dans la littérature où le cinéma, il y a la tentation de faire émerger de la réalité à travers ses lignes de fuite, une autre vision, lorsque l’instant flou vacille dans un voyage intemporel teinté de l’heureuse mélancolie, un rêve éveillé vers une poétique de l’intime, celle d’une nature oubliée, qui finit par faire sens au delà de l'objet photographié. Face à une image phantasmée naît une émotion du souvenir propre à chacun. 

Chaque image impose son propre langage, autonome ;  divers styles peuvent émerger qui se complètent se répondent s’interpellent, ouvrant des champs multiples pour se retrouver sur une même voie, celle de la liberté de l’oeil et de l’imaginaire.

 

Ce qui suit est en mouvements lents

 

Ce qu'il reste de la vision
lorsque l'on ferme les yeux
 
ce qui surgit de la mémoire
du souvenir
 
ce qui naît de la reconstitution ou
de la réconciliation avec le passé
tremble

inattendu
 
nous sommes cette nature qui se remémore la nature de l’objet même
en lignes de fuite
ce monde dans lequel nous nous débattons
cette lumière 
que nous voulons à toute fin reproduire
tout ce que nous voyons se donne à nous
sans fards

 

ébranlements, frémissements

tétanisés

 

ne reste que l’enfance, un goût terrible et incertain
un goût de blasphème dans cette beauté qui se donne
...
garder l’image capturée au creux de la main

C'est l'automne, en regardant le sol « une trace » m'interpelle. Prise de conscience de notre finitude, sublimant soudain tout ce qui m’apparaissait, dans sa simple nudité. Cette extrême intensité me rendant plus fragile encore tout ce qui passait à mon regard pour se transformer au-delà de nous, par dessus-nous à côté de nous, englobant le monde dans le chemin d'un caniveau, une rose, un arbre, un corps flou, un filet de sable entre les mains d’une fillette sur un bord de mer d'éternité. Cet espace perdu du monde, ces instants flous qui se dessinent  entre peinture et photographie, qui surgissent au révéil dans nos pensées, dans les moments d'oubli du quotidien, dans des états d'incertitude, nous rapprochent de notre vérité. 2011.
 
Donner à entendre cette grâce mélancolique, m’en approcher à pas lents...Retrouver les instants heureux où mon père nous rendait le bleu du ciel aux couleurs Kodak, les yeux rivés sur l'écran blanc de "dia positive" là, le "jour positif"
 
S'approcher de cette nature en multiples touches et battements 
il s’agit toujours de nous et de ce "besoin de consolation impossi........
 

Tenir à distance le vertige des mathématiques...

 

@LSarahDubas13

 

A suivre

 

 

"A journey in our emotional state."

"Dans une photographie qui prend les apparences de la peinture, les séries "My Spirit" et "Traces" sont des prises de corps, des confrontations à la matière organique, auxquelles je fais prendre la place de l'utopie. Un voyage vers notre être intérieur, notre être au monde, celui de la transformation perpétuelle, un devenir émouvant qui trace les signes du temps

Beauté fragile, accidentelle, éphémère, un enchevêtrement des signes d'un passé présent en devenir, d'un vivant tout à la fois sombre et lumineux dans ce qu'il nous raconte et dans la mémoire qu'il convoque. Voyage de la terre au ciel, du ventre à l'esprit, de ce que nous foulons chaque jour aux pieds sans même y penser "TRACES" jusqu'à ce qui nous élève au ciel "TREES"- : le monde nous est révélé de la manière dont nous le percevons et quel que soit le regard que nous portons sur ce qui nous entoure, il appartient à notre être magique de lui rendre toute sa dimension." 

 

@LSarahDubas12

 

 

 

 

En  2011, «Traces», une confrontation à la matière urbaine, organique, un voyage vers notre transformation perpétuelle prend l'utopie et la sublimation à témoin, pour nous donner une autre vision du réel, mon premier vrai regard derrière où à travers "L'image".

D’autres thématiques ont suivi, en rapport au passé, à l’imaginaire, aux souvenirs, à la musique…Je puise ma modernité dans le passé…

Ma formation n’est pas celle d’une plasticienne mais vient du théâtre. Toutes les pratiques artistiques exercées, théâtre, peinture, écriture, art vidéo, poésie, interagissent, se donnent la main...

Mes références, mes influences puisent dans la peinture, très présente dans mon travail presque dans toutes les séries, le cinéma, la poésie, les surréalistes, la psychanalyse, sujet détourné d’un roman photo vidéo en 2007,  mais sans doute que l’inspiration première est l’absence, l’espace laissé vide, les mondes disparus, l'abandon. Il y a aussi l’enfant intérieur, qui parle et s’agite en permanence…

 

Il faut que le sujet emmène ailleurs ; je sais d’où ça part, ce que je construis à partir du réel, mais jamais jusqu’où l’état présent va m'emmener, il s'agit d'être réceptif à tout, aux accidents, agir avec ces imprévus, laisser déborder les surgissements, souvent le vrai sujet est là...l'émotion aussi.

 

@LSarahDubas-07-14

 

 

L'esprit poétique n'est pas une représentation, un statut, une posture, je ne sais pas ce que c'est que d'être poète, se déclarer comme tel, ce n'est pas non plus une profession, encore moins une fonction, c'est un état d'être dans le monde, une impossibilité à confronter cette sorte de réalité, un regard qu'on n 'invente pas, pas plus qu'on ne le décrête, les vrais poètes ne savent probablement pas qu'ils le sont, à l'instar d'une belle fille, qui, trop consciente de sa beauté, en perdrait toute grâce.

 

@LSarahDubas-07-14

 

Les dimanches après-midi pluvieux, c'est de la photographie

@LSarahDubas-09-14

 

et le souvenir

et la peinture

et le cinéma

et la psychanalyse

Et la musique

Et l'inconscient des mathématiques

et la vie...décollée du réel

Journal de bord qui s'écrit en images

par l'absence 

@LSarahDubas-09-14

 

A suivre

 

 

 

« Nul n’a jamais écrit ou peint, sculpté, modelé, construit, inventé, que pour sortir en fait de l’enfer.  »

Antonin Artaud-Van Gogh ou le suicidé de la société

 

"Ce qui est grand ce n’est pas l’image, mais l’émotion qu’elle provoque" Pierre Reverdy

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